C’est marrant comme les jours importants
Il ne se passe rien
Pas d’éclair pas de tonnerre pas le moindre petit changement de température
Tout change, et rien ne se voit
Ils sont faciles à repérer ces jours,
Ce sont les jours où je n’écris rien
D’un seul coup, mon cerveau se tait
Il vit l’aventure
Très calme, un peu stupide, il attend la prochaine baballe lancée pour jouer avec et courir derrière comme un labrador imbécile.
C’était moi hier.
Flatline totale au niveau cognitif
C’est donc ça le secret ?
Quand tout bouge, plus rien ne bouge ?
J’en oublie d’écrire
Parce que je n’ai plus rien à penser ?
Parce que soudain il y a juste cet espèce de calme content un peu idiot
Qui n’a absolument rien à dire
Et tout à vivre.
Le rien absolu
Toute . Pensée. Disparue.
« Le vent dans mes cheveux, je n’entend plus rien »
Je serais vraiment la pire personne pour écrire un journal de voyage
Est ce que c’est ça le truc ? Est-ce que les humains ont commencer à cogiter et à se torturer à partir du moment où il ne se passait plus rien dans leur vie ?
Quand elle est devenue monotone, prévisible, anti-exaltante ?
Autrement dit : A la naissance de l’agriculture ?
L’homme a commencé à penser, à commencé à écrire, a commencé à se tourmenter parce qu’il se faisait …chier ?
Une pensée née dans la non-vie
La discussion de l’ennui
La rumeur de l’immobilité
Des pensées grondent dans des corps en cage
Oh fuck. On s’ennuie tellement de nos jours, figés, emmurés, confinés, encagés que les pensées sont devenues tempêtes, ouragan vengeur, une baston en soi ? On ne se bat plus physiquement : on se bat dans l’espace commentaire des endroits où on mets en commun nos cerveaux . Le corps immobile derrière un écrans, nos cerveaux deviennent fous, enragés, brutaux et recréent des tribus ennemis contre lesquelles ils partent en guerre . Les corps trop civilisés, nos cerveaux redeviennent des sauvages, allument des incendies, brulent des villages, clouent l’ennemi à sa porte .
Assis sur ma chaise si je rêve de creuser des trous , de plonger mes mains dans la terre humide, de construire un mur de pierre, de courir dans la forêt,
Peut-être que c’est juste que j’essaie de ne pas devenir fou.
J.K